LES CHANSONS DE PAULETTE

 
 

Quand j'écoutais ma mère me chanter ces chansons, j'avais 10 ans, 11 ans, et plus encore.


Les chansons "revanchardes" de 1870 et 1914-18 prenaient une signification plus terrible pendant les années 1940-45. Je n'avais pas envie de me moquer, ni même de rire ou  de sourire, les souvenirs de maman, ceux de sa mère, de sa grand-mère, tout y était, dans ces paroles et ces histoires parfois féroces, et qui paraissaient incroyables. Plus tard avec vous, mes chers enfants, j'ai exagéré sur certains passages, ironisé aussi, mais les faits ayant existé sont maintenant dans nos mémoires.


Ces chansons, vos enfants les sauront-ils ? et leurs enfants à leur tour ?

Je ne le crois pas.


Les temps ont heureusement changé, les guerres s'oublient, Dieu merci !

Soyons tous frères... si possible. Aimons-nous les uns les autres, mais n'oublions pas que ceux qui, par ambition et par folie, entraînent au malheur les moutons de Panurge que nous sommes, sont des fous meurtriers.


Les couplets et refrains de toutes sortes que nous avons chantés quand vous étiez enfants, nous les avons repris avec plaisir ce dimanche de novembre 1988, le 6, comme nos parents, grands-parents, oncles et tantes les ont chantés, après un bon repas où nous étions tous heureux.


Je tâcherai de ne pas laisser de phrases inachevées, mais s'il y a des lacunes, vous le savez : "C'est la faute à maman" qui n'en savait pas plus ! Alors les enfants, excusez-nous, elle, sa mère et moi. Et comme dit Charles Trenet :


"On fait : la la la la la la"...


Le destin et le ciel veuillent que nous les chantions longtemps encore, et tous ensemble de temps à autres...

 

A ma fille et a mes fils

LES CHANSONS DE PAULETTE