couchés dans le foin

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Il ne faut pas que je vous cache

 Que j'eus toujours la sainte horreur des vaches.

 Dans ma famille, c'est un tort,

 Hélas ! le métier de toréador

 N'a jamais été notre fort.

 J'aimerais mieux qu'on m'injurie,

 Qu'on me pende ou qu'on m'expatrie

 Plutôt que de toucher un pis,

 Un pis de ma vie.

 Je suis ainsi, tant pis

 Et c'est dommage.

 La fille de la fermière est charmante et on a le

                                                                    même âge

 Par bonheur pour les amoureux,

 Il est au grand air d'autres jeux

 Des jeux que j'aime davantage.


 Couchés dans le foin

 Avec le soleil pour témoin

 Un p'tit oiseau qui chante au loin

 On s'fait des aveux

 Et des grands serments et des voeux

Paroles Jean Nohain

Musique Mireille

1932

 On a des brindill's plein les ch'veux

 On s'embrasse et l'on se trémousse

 Ah ! que la vie est douce, douce

 Couchés dans le foin avec le soleil pour témoin.


 Vous connaissez des femmes du monde

 Qui jusqu'à quatre-vingts ans restent blondes

 Qui sont folles de leur corps.

 Pour leurs amours il leur faut des décors

 Des tapis, des coussins en or

 De la lumière tamisée

 Et des tentures irisées

 Estompant sous leurs baisers

 Des appas trop usés,

 Eh bien tant pis,

 Mais c'est dommage.

 Quand on est vigoureux, quand on aime et qu'on

                                                                        a mon âge

 Tous ces décors sont superflus

 Les canapés je n'en veux plus

 Je ne fais plus l'amour en cage

 Gardez, gardez vos éclairages.

LES CHANSONS DE PAULETTE