l’hirondelle du faubourg

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A l'hôpital c'est l'heure de la visite

Le médecin en chef passe devant les lits :

Le numéro treize, qu'est-ce qu'elle a cette petite ?

C'est la blessée qu'on amena cette nuit

N'ayez pas peur, faut que je sonde vos blessures

Deux coups de couteau... près du coeur... y a plus

                                                                                d'sang !

Non, pas perdue... à votre âge on est dure

Seulement tout de même faut prévenir vos parents !

Mais la mourante alors a répondu :

Je suis toute seule depuis que maman n'est plus.


[Refrain] 

On m'appelle l'Hirondelle du Faubourg

Je ne suis qu'une pauvre fille d'amour

Née un jour de la saison printanière

D'une petite ouvrière

Comme les autres j'aurais peut-être bien tourné,

Si mon père au lieu de m'abandonner

Avait su protéger de son aile,

L'Hirondelle



Le docteur reprit : Vous portez une médaille

C'est un cadeau, sans doute, de votre amant ?

Non c'est le souvenir de l'homme, du rien qui vaille

De l'homme sans coeur qui trompa ma maman !

Laissez moi lire : André, Marie-Thérèse

Mais je la reconnais cette médaille en argent

Et cette date : Avril quatre-vingt-treize !

Laissez-moi seul, je veux guérir cette enfant

Vous me regardez tous avec de grands yeux

C'est mon devoir de soigner les malheureux.

Paroles Ernest Bénech

Musique Louis Dumont

1912

[Refrain]

On l'appelle l'Hirondelle du Faubourg

Ce n'est qu'une pauvre fille d'amour

Née un jour de la saison printanière

D'une petite ouvrière

Comme les autres elle aurait bien tourné,

Si son père au lieu de l'abandonner

Avait su protéger de son aile,

L'Hirondelle



Le numéro treize toujours quarante de fièvre

Oui... ça ne va pas comme je l'avais espéré

Je vois la vie s'échapper de ses lèvres

Et rien à faire... rien... pour l'en empêcher !

Je suis un savant, j'en ai guéri des femmes

Mais c'est celle-là que j'aurais voulu sauver.

La voilà qui passe... écoute retiens ton âme

Je suis ton père ma fille bien-aimée...

Je ne suis pas fou... je suis un malheureux

Vous mes élèves, écoutez... je le veux.


[Refrain] 

On l'appelait l'Hirondelle du Faubourg

C'était une pauvre fille d'amour

Née un jour de la saison printanière

D'une petite ouvrière

Comme les autres elle aurait bien tourné,

Si lâchement au lieu de l'abandonner

J'avais su protéger de mon aile,

L'Hirondelle.

LES CHANSONS DE PAULETTE