la porte s’ouvre...

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Ils se sont mariés, ce fut le bonheur sans partage.

Les camarades d'atelier le détournèrent de son

                                                                            ouvrage.

Il fréquente les bars et le samedi, Madeleine,

Avec sa fille attend très tard ce qui reste de la

                                                                            quinzaine.

L'enfant veut aller au repos

Mais sa mère lui dit le coeur gros :


Petite poupée, ô fillette aimée,

Tout à l'heure, papa va rentrer.

S'il est en colère, il faudrait se taire,

Surtout ne pas le contrarier

Quand il déraisonne, ton père, ma mignonne

Ne sait pas qu'il nous fait pleurer. 

...

La porte s'ouvre, le voici,

Donne-moi ta paye, lui dit Madeleine.


De l'argent ! Non mais chez qui ! en faisant un geste de haine.


Bats-moi, s'écrie l'enfant, voyant qu'on va battre

                                                                        sa mère.

Bats-moi puisque tu es méchant, mais ne touche

                                                            pas petite mère.


Et dégrisé maintenant, c'est lui qui pleure devant

                                                                    son enfant.


Petite poupée ô fillette aimée, j'étais fou, faut me

                                                                    pardonner

Je vous ai fait de la peine, ô pardon Madeleine,

En souvenir de nos beaux jours passés.

Vois comme ma main tremble,

Oh ! restons ensembles

Jamais je ne vous ferai pleurer.

LES CHANSONS DE PAULETTE